Commençons par le design, pas par les personnes. L’hémicycle français met en scène la parole : « La parole est à Mme/M. le député… ».
Aux Questions au Gouvernement (QAG : format d’interpellation hebdomadaire en séance publique), le temps est calibré :
- 2 minutes pour la question,
- 2 minutes pour la réponse.
Avec le Temps législatif programmé (TLP : chronomètre partagé entre groupes parlementaires pour l’examen d’un texte), chaque groupe dispose d’un quota de minutes.
Les explications de vote individuelles sont limitées à 2 minutes.
Autrement dit, nous avons un dispositif pensé pour l’interpellation brève et télévisable, pas pour le raisonnement long et nuancé.
Dès lors, imaginez un concours national de plomberie en prime time où l’on élirait l’artisan de l’année à son sens de la formule plutôt qu’à l’absence de fuite. Notre tuyauterie démocratique prend l’eau quand l’art oratoire remplace l’art de faire des lois.
Ce que la procédure favorise… et ce qu’elle invisibilise
Un rituel pro-micro
Le TLP distribue le temps à l’interne.
La Conférence des présidents organise l’ordre du jour. Les caméras cherchent des moments forts. Mécaniquement, ceux qui sont déjà à l’aise au micro et bons clients pour les médias captent la tribune, accumulent des minutes, gagnent en influence… et reviennent à la tribune.
Ce n’est pas un complot : c’est une incitation.
Où se fabrique réellement le fond
Le travail de charpente se joue en commission :
- Auditions,
- Amendements,
- Réécritures.
Depuis la révision de 2008, c’est le texte issu de la commission qui sert de base à la séance. L’hémicycle expose la vitrine, quand la charpente se construit ailleurs.
L’hémicycle est souvent un aquarium sonore : ceux qui tapent sur la vitre attirent l’œil, pendant que la pompe (les commissions) maintient le courant et la vie.
Un rituel qui récompense les sans-trac
Le Parlement n’est pas une scène libre.
Le temps législatif programmé (TLP) fixe à l’avance un capital de minutes par groupe pour un texte donné. La Conférence des présidents organise le temps des discussions générales.
Autrement dit, la parole se mérite à l’interne et se distribue politiquement.
Dans chaque groupe, les voix déjà en vue (ou les plus à l’aise) captent plus facilement le micro. Une fois le TLP enclenché, les explications individuelles de vote sont, elles aussi, bornées à 2 minutes. Tout pousse à faire court et sonore.
Le résultat est prévisible : les profils introspectifs ou anxieux – nombreux dans la population – s’autocensurent, ou s’exilent en commission.
La parole publique en séance devient le domaine des tempéraments extravertis (ou des plus entraînés aux médias), pas nécessairement des plus pertinents sur le fond. C’est un biais structurel.
La filière politique élimine les glossophobes (et ce n’est pas un hasard)
Étape 1 : la campagne – l’épreuve du feu oratoire
Réunions publiques, débats TV, porte-à-porte : si vous détestez parler devant une salle, vous ne candidatez pas.
La science politique et la psychologie convergent. Les individus plus extravertis sont davantage attirés par la carrière politique et y réussissent mieux sous l’angle de l’ambition déclarée et de la visibilité.
Des travaux récents documentent cet avantage de l’extraversion dans l’ambition et la sélection des candidats, dans différents contextes occidentaux.
Par ailleurs, la peur de parler en public est très fréquente. Des études cliniques et économiques l’estiment à un tiers de la population (voire plus selon les cohortes). Autant dire que des talents potentiels renoncent longtemps avant de franchir la porte d’un parti.
Étape 2 : la vie partisane – promotion par le micro
La montée dans l’appareil passe par les réunions, motions, conventions, médias. On repère ceux qui parlent bien, on les désigne porte-parole, on recycle leur exposition en capital politique.
La sociologie de la professionnalisation politique en France montre la consolidation d’un métier de député, où communication et mise en scène occupent une place croissante.
Étape 3 : la médiatisation ou être un bon client
Le format médiatique adore la courte phrase et la réplique.
Les QAG, télévisées et ritualisées, sont souvent décrites comme un spectacle démocratique, avec des codes de plateau plus que de colloque d’experts.
Des analyses récentes parlent même d’Assemblée spectacle, où montent le volume, les affects et les codes des réseaux sociaux. Plus vous tenez la scène, plus vous existez.
L’éloquence ne garantit pas la pertinence (et c’est tout le problème)
Un format qui préfère l’effet à l’argument
Dans les QAG, 2 minutes ne suffisent pas pour problématiser un dossier, citer les notes d’un organisme ou détailler un amendement. C’est un format d’interpellation, pas d’expertise.
Avec le TLP, le groupe optimise ses minutes et impose une discipline. On privilégie les voix qui marquent. Le texte voté en séance est, de surcroît, celui adopté par la commission : le nerf du fond est ailleurs, dans des lieux moins visibles, où l’on argumente, compare, réécrit.
L’improvisation permanente contre la préparation rigoureuse
Le rituel de l’hémicycle exige de réagir vite. Or la réactivité n’est pas la rigueur.
Le format pousse à la pointe rhétorique, à l’indignation, au trait d’esprit. Des observateurs ont documenté la dramatisation croissante des échanges, au détriment de l’argumentation cumulative. Le spectacle attire la caméra mais la preuve attire peu.
Les vrais experts restent invisibles (par choix rationnel)
L’aversion à la tribune éloigne des compétences
Des économistes, juristes, scientifiques au plus haut niveau savent qu’une carrière politique implique plateaux, estrades et expositions multiples. Beaucoup ne veulent pas de cette vie.
On connaît l’aversion économique à la prise de parole : elle influence les choix de carrière et l’auto-sélection hors des métiers publics exposés.
En santé mentale, les recherches montrent que l’anxiété sociale (dont la glossophobie est une variante) est prévalente, parfois très chez les jeunes adultes. Ce n’est donc pas surprenant si les meilleurs analystes préfèrent la note à la caméra.
Le sablier du débat favorise la formule, pas la nuance
En séance, les temps sont stricts.
ois En QAG, c’est 2 f2 minutes. Sous TLP, la durée globale est partagée par groupe.
Quand la nuance demande 6 minutes, on choisit une image de 6 secondes. C’est un système logistiquement efficace, mais épistémiquement fragile (théorie de la connaissance et aux questions liées à la justification, l’acquisition et la répartition des croyances et des connaissances.)
Il filtre mal la qualité du raisonnement.
Un système qui s’auto-entretient
La distribution interne des micros
Le TLP laisse aux groupes le soin d’organiser leurs prises de parole. La Conférence des présidents verrouille l’ordonnancement. Les mêmes profils – forte aisance orale, fort capital médiatique – reviennent à la tribune, accumulent visibilité et influence, ce qui renforce leur position interne.
Cercle vertueux pour eux, mais vicieux pour la diversité des styles.
La division du travail : les discrets font le fond
Le travail froid – auditions, rédaction d’amendements, compromis techniques — se joue en commission.
Huit commissions permanentes examinent les textes. L’hémicycle délibère ensuite sur le texte adopté par la commission. Les rapporteurs y tiennent un rôle essentiel, invisible pour le grand public et peu compatible avec la dramaturgie médiatique.
La professionnalisation de la politique
La littérature française a documenté la professionnalisation du métier de député et l’importance croissante des compétences de communication dans l’entretien d’une carrière parlementaire ne sont pas forcément synonymes de compétence substantielle.
C’est le paradoxe : parler fort peut cacher un fond faible.
Parfois, l’hémicycle est un aquarium sonore. Ceux qui savent battre la vitre attirent l’œil des visiteurs, tandis que, au fond de l’eau, les ingénieurs du courant, ajustent silencieusement les tuyaux.
L’aquarium fascine, la pompe fait le travail.
L’éloquence n’a t’elle pas construit des moments d’histoire ?
C’est vrai et personne ne conteste la beauté d’un grand discours.
Le paradoxe français est ailleurs. Les grands moments d’éloquence sont fréquemment le fait d’orateurs charismatiques qui ne furent pas toujours les décideurs les plus efficaces.
Or nos règles récentes accentuent ce paradoxe :
- Temps réduit,
- Dramatisation,
- Sélection par l’aisance.
Autant d’éléments qui expliquent ou jsutifient la surreprésentation des bavards, et le sentiment de médiocrité quand l’effet oratoire remplace la qualité de l’argument.
Zoom clinique : qu’est-ce que la glossophobie ?
Définition claire (avec repères officiels)
La glossophobie est la peur de parler en public.
Elle n’apparaît pas comme diagnostic autonome dans les classifications ; elle s’inscrit le plus souvent dans le trouble d’anxiété sociale (phobie sociale), sous la forme dite de performance uniquement du Manuel diagnostique et statistique des troubles mentaux, 5ᵉ édition (DSM-5) :
- L’anxiété est limitée aux situations de performance (présentation orale, prise de parole). Il ne faut pas oublier que le DSM V est américain et que leur vision des choses ne collent pas nécessairement avec celle des européens.
Symptômes fréquents
- Tremblements,
- Sudation,
- Accélération cardiaque,
- Souffle court,
- Bouche sèche,
- Mains froides,
- Sensation de tête vide,
- et parfois, attaque de panique.
Rien de moralement culpabilisant puisque c’est une réaction physiologique normalisée par l’enjeu perçu.
Prévalence : ce que l’on peut dire sans fiction
Il n’existe pas de chiffre unique pour la glossophobie seule.
Les estimations 12 mois du trouble d’anxiété sociale varient selon les pays d’environ 2–3 % (Europe) à ~7 % (États-Unis).
La peur de parler en public (même sans trouble complet) figure, elle, parmi les peurs les plus répandues. Une part notable de la population déclare un inconfort élevé à l’oral.
Mais retenons ceci : dans un pays de dizaines de millions d’adultes, des millions de personnes sont concernées à des degrés significatifs.
Pourquoi notre société fabrique, entretient… puis sélectionne la parole facile
L’extraversion comme norme implicite
Dans l’école comme au travail, participer à l’oral est valorisé, noté, promu.
Les recherches en psychologie du leadership montrent que l’extraversion (tendance à s’exprimer, à occuper l’espace) est régulièrement associée à l’émergence de leaders.
Traduction : nous repérons d’abord ceux qui parlent fort, pas forcément ceux qui pensent juste.
Éducation : l’oral institutionnalisé
Le Grand oral du baccalauréat évalue la capacité à prendre la parole de façon claire et convaincante. C’est un progrès sur l’expression, et la preuve que l’aisance scénique devient un capital scolaire.
Ceux qui redoutent la scène apprennent tôt à s’auto-censurer.
Réseaux sociaux et culture de la performance
L’économie de l’attention récompense la punchline, l’émotion forte et le clivant.
Les responsables politiques apprennent vite que l’indignation courte se partage mieux qu’une démonstration graduelle. Le style performatif contamine le style parlementaire.
Conséquences démocratiques : que coûte ce filtre pro-bavards ?
Perte de talents (ordre de grandeur)
L’Assemblée compte 577 sièges. Si elle reflétait la population au hasard, en prenant l’éventail de 2 à 7 % évoqué ci-dessus, on attendrait entre une quinzaine et une quarantaine d’élus affectés par une anxiété sociale significative sur 12 mois, donc potentiellement freinés par l’exposition oratoire.
En réalité, la carrière politique filtre par l’oral bien avant la candidature. Beaucoup de profils experts ne se présentent jamais.
« On m’a proposé une investiture locale. J’ai décliné. Pas pour le fond : je travaille les sujets depuis quinze ans. Mais l’idée des meetings, des plateaux, des micros m’a glacé. Entre expliquer un budget en dix minutes et résumer en quinze secondes, je choisis mon métier. »
Économiste du secteur public, 42 ans (témoignage anonymisé)*
Biais de représentativité
Le TLP cadenasse le temps, les commissions gardent le fond, les caméras rétribuent l’effet. On surexpose des aptitudes scéniques et on sous-expose des compétences analytiques (économie, droit, science) pourtant cruciales pour la qualité des lois.
On perd du pluralisme cognitif.
« Dans mon groupe, on repère très vite qui « tient » la salle. J’ai appris les dossiers, je fais les auditions, mais au moment de la répartition du temps, ce sont toujours les mêmes qui montent au pupitre. Je n’ai pas peur de parler, j’ai peur de parler en deux minutes pour faire une punchline. »
Députée, commission permanente, 2ᵉ mandat (témoignage anonymisé)*
Biais de genre (utile à signaler)
Les femmes rapportent plus souvent des symptômes d’anxiété sociale. Combiné aux barrières d’accès aux positions visibles, cela peut créer une double peine : moins d’aisance inculquée et moins d’accès à la tribune.
Pourquoi l’Assemblée paraît « remplie de bavards… parfois médiocres »
La filière politique élimine les glossophobes
Campagnes (meetings, débats télévisés, porte-à-porte), vie partisane (congrès, motions, médias), QAG : tout récompense l’aisance scénique.
L’extraversion donne un avantage au casting, sans garantir la pertinence.
Les « grands moments d’éloquence » ≠ efficacité
La tradition française magnifie le discours mais la facilité d’expression peut masquer :
- La pauvreté du fond,
- L’improvisation chronique,
- ou la recherche d’effet au détriment de l’efficacité législative.
Quand tout le monde crie, personne n’entend la meilleure idée.
Solutions : soigner l’angoisse et corriger les incitations
Côté personnes : techniques thérapeutiques éprouvées
« J’ai suivi un protocole simple pendant un mois : fiche unique « idée-message-action », trois « euh » assumés au début, simulation vidéo deux fois par semaine, et une prise de parole courte en réunion chaque mardi. Mon trac n’a pas disparu ; il a perdu le volant. Aujourd’hui, je parle utile, même quand ça serre. »
Député débutant, 1ᵉʳ mandat (témoignage anonymisé)*
Approche brève systémique de Palo Alto
Objectif
- Repérer et casser les tentatives de solution qui entretiennent la peur (sur-préparation compulsive,
- Réassurance « dis-moi que ça ira »,
- Évitements,
- Auto-surveillance (voix/rougeurs).
Prescriptions paradoxales
- Se donner un quota de « ratés » (trois « euh » volontaires),
- Pratiquer la minute imparfaite (commencer moyen, monter ensuite),
- Insérer un slide volontairement vide pour forcer le contact visuel.
Micro-risques relationnels
- Poser une question dès la première minute,
- Demander un engagement concret au public (lever la main, répondre oui/non).
Thérapie cognitive et comportementale (TCC)
Cadre de référence recommandé pour l’anxiété sociale.
Expositions interoceptives
- Provoquer les sensations redoutées (60 à 90 secondes d’hyperventilation douce, 30 secondes de cardio),
- puis parler sans béquilles (pas d’eau doudou, pas de respiration magique).
- Expositions situationnelles graduées : message vocal 60 s → stand-up d’équipe 90 s → « lightning talk » 3 min → questions/réponses.
Mesure
- Intensité de 0 à 100 avant/pendant/après. Durées suffisantes pour voir la courbe descendre (on reste jusqu’à ce que ça baisse).
Thérapie d’Acceptation et d’Engagement (ACT)
Déplacer la cible
Agir au service de ses valeurs (utilité pour le public, clarté, intégrité) malgré l’inconfort, plutôt que soumettre l’émotion avant d’agir.
Exposition en réalité virtuelle (VR)
Simuler une salle, un jury, une caméra.
Intérêt
- Scalable,
- Répétable,
- Mesurable,
- et idéal pour préparer des prises de parole réelles.
Aide médicamenteuse ponctuelle (cas sélectionnés)
Des bêta-bloquants peuvent atténuer ponctuellement les symptômes somatiques (tremblements, cœur qui bat) lors d’une intervention unique. Décision médicale, pas d’automédication.
Côté institutions : aménagements ciblés (sans tuer le débat)
Conserver les QAG mais ajouter des séances thématiques longues (hors direct, ou en différé)
Offrir 10 à 12 minutes d’argumentation par orateur, avec contradiction experte (administrations, chercheurs). On récompense la démonstration autant que l’effet.
Quota intra-groupe pour « voix peu exposées »
Réserver un pourcentage du temps TLP à des députés moins visibles (tirage au sort si besoin). Publier des statistiques de diversité des orateurs (genre, ancienneté, commission).
Droit d’annexer une note parlée/écrite
Joindre au compte rendu une note (ou audio de 3 à 5 min) exposant le raisonnement complet. La charpente devient archivable et consultable.
Espace de simulation oratoire (plutôt que « studio VR »)
Installer un espace de simulation interne, avec scénarios calibrés (petit hémicycle, presse, réunion), vidéo-feedback et guides d’exposition. Accès volontaire pour députés et collaborateurs, sans stigmatisation.
Revaloriser publiquement les rapporteurs
Avant la séance, imposer une présentation de 5 minutes du raisonnement et des compromis du rapporteur, diffusée avec schémas et sources. On montre la charpente, pas seulement le vernis.
Indicateurs d’utilité législative
À côté du temps de parole, publier des indicateurs de fond : amendements adoptés, participation en commission, suivi d’application des lois. On déplace l’incitation des « micro-célébrités » vers les « micro-résultats ».
Mini-protocole 14 jours (adapté aux élus, porte-parole… et citoyens)
- J1–J3 : cartographiez vos tentatives de solution (réassurance, évitements, sur-préparation). Retirez les béquilles : pas de script mot-à-mot ; 1 fiche « idée-message-action ».
- J4–J6 : interoception / 60 à 90 secondes d’hyperventilation douce → parlez 2 min ensuite, sans compenser.
- J7–J10 : simulation (salle vide, vidéo, VR) 5 à 7 min avec micro-risques (pause volontaire, 3 « euh » assumés, slide vide).
- J11–J14 : prise de parole courte en vrai (réunion d’équipe, commission), mesurez intensité de 0 à 100 avant/pendant/après et restez jusqu’à la baisse.
Objectif : il ne s’agit pas d’éradiquer le trac, mais de parler utile – avec le trac – puisque c’est ainsi qu’il rétrécit.
Si l’Assemblée sonne parfois comme une volière de « bavards médiocres », c’est que nos règles (QAG, TLP, vitrine médiatique) sélectionnent et récompensent l’aisance et pas forcément la pertinence.
La solution n’est pas de blâmer les personnes mais de réparer la plomberie :
- Côté personnes, soigner la glossophobie (Palo Alto, TCC, ACT, simulation).
- Côté institutions, ajuster les formats et les incitations pour que la charpente redevienne visible.
Quand on répare le circuit, l’eau redevient claire. Les meilleurs orateurs restent, et les meilleurs analystes montent enfin sur scène.
Dépasser le stress de la performance en s’inspirant de l’approche de Palo Alto
La peur de parler en public (la glossophobie) n’est pas seulement un problème personnel, elle est aussi le résultat d’un système qui la favorise. 6 tentatives de solution sont mentionnées dans le présent article et démontrent qu’elles empirent la situation et les solutions institutionnelles pour y remédier.
Le cœur du problème réside dans un paradoxe : plus on veut être parfait, plus on échoue.
C’est justement sur ce paradoxe que se fonde l’approche de l’École de Palo Alto. Dans le même esprit que deeler.app, la solution n’est pas d’éliminer la peur, mais de casser les schémas qui l’entretiennent.
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Glossaire (abréviations explicitées)
- QAG : Questions au Gouvernement – Format d’interpellation en séance publique (questions brèves des députés, réponses brèves des ministres).
- TLP : Temps législatif programmé – Chronomètre partagé entre groupes pour l’examen d’un texte en séance.
- DSM-5 : Manuel diagnostique et statistique des troubles mentaux, 5ᵉ édition – Classification internationale de référence.
- TCC : Thérapie cognitive et comportementale – Thérapie fondée sur les preuves, incluant expositions et exercices attentionnels.
- ACT : Thérapie d’Acceptation et d’Engagement – Agir au service de ses valeurs malgré l’inconfort.
- VR : Réalité virtuelle – Simulation oratoire immersive pour s’exposer de manière graduée.
Références
- QAG 2’/2’ : Fiche de synthèse n°63, Assemblée nationale.
- Temps législatif programmé (quotas par groupe. Explications de vote 2’) – Vie-publique – Fiches n°46 et n°40/
- Rôle des commissions / texte issu de la commission : Fiches n°16 et n°49, Assemblée nationale.
- DSM-5 : “performance only” (prise de parole/performance en public) : NCBI.
- Prévalence TAS : NIMH (US 12 mois 7,1 %, vie entière 12,1 %). Cross-national – Stein et al., 2017 – Europe : Fehm et al., 2005.
- Symptômes physiques (tremblements, sudation, tachycardie) : NHS / Inserm.
- Extraversion & leadership (prime aux orateurs) : Judge et al., 2002 (métanalyse).
Université de Baltimore - Réseaux sociaux : amplification de l’outrage/du clivant : Brady et al., 2021 – Rathje et al., 2021 – Schöne et al., 2023.
- NICE – TAS (reco TCC/CT-SAD) / CG159 + résumé BMJ. Essai iCT-SAD.
- VR-exposition (peur de parler) : Reeves 2021 (RCT 360°) – Lindner 2019/2021 – Kahlon 2023 – Revues 2024.
- Bêta-bloquants (performance ponctuelle) – ADAA (revue pratique).